« Contrairement à beaucoup de Cambodgiens, pour qui évoquer le passé est si douloureux qu’ils en viennent à garder le silence, ma mère m’a raconté très tôt ce qu’elle a vécu. Elle y revenait sans cesse, en faisant preuve d’un sens quasi graphique de la description ; de sorte qu’avant d’être en mesure de comprendre les réalités historiques, avant même d’être capable de situer le Cambodge sur une carte, j’ai eu de cette période tragique une vision fantasmatique qui tenait du cauchemar. J’imaginais des silhouettes fantomatiques à l’évocation des Khmers rouges, qu’elle appelait “les hommes en noir”. Si je n’ai parlé que très récemment de cette histoire avec mon grand frère qui, lui aussi, a survécu, elle est le point Godwin auquel mènent immanquablement les conversations que j’ai avec notre mère. » explique Denis Do dans une interview donnée au magazine Télérama à l'occasion de la sortie du film en 2018.
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